"On ne voyait que le bonheur" de Grégoire Delacourt

Publié le par isabelle corbo-zbinden

Antoine, la quarantaine, est expert en assurances. Depuis longtemps, trop longtemps, il estime, il indemnise la vie des autres. Une nuit, il s'intéresse à la sienne, se demande ce qu'elle vaut vraiment. Par une introspection sans concession, il nous emmène au coeur de notre propre humanité, lui qui ne s'est jamais remis de son enfance, ballotté entre faux bonheurs et réelles tragédies.

Orchestré en trois mouvements, du nord de la France à la côte ouest du Mexique, On ne voyait que le bonheur explore aussi le pays de l'adolescence. Et montre que le pardon et la rédemption restent possibles en dépit de tout.

 

La quatrième de couverture suffit pour vous donner envie de lire ce livre. Sans rien révéler de plus, le lecteur fait connaissance avec Antoine cet agent d'assurances. En effet, le récit commence de manière surprenante avec une succession d'évaluations du prix/ du coût d'une vie. On reconstitue le puzzle de la vie d'Antoine au fil des chapitres.

Surprenant, fort, bouleversant, dur.

La deuxième partie nous plonge dans le vif du sujet. Joséphine , la fille d'Antoine, est victime de la lâcheté de son père, mais son geste est aussi une preuve d'amour , celle de ne pas vouloir voir grandir ses enfants dans son univers par peur de reproduire les schémas déjà vus de son enfance.

La troisième partie est le journal intime de Joséphin: sa reconstruction, son parcours d'adolescente avec cette blessure indélébile qui l'empêche de se sentir comme les autres. Cette image d'elle-même que lui renvoie le miroir de la vie et qu'elle doit se réapproprier.

Un livre bouleversant, fort, cruel, profond sur la violence de la vie au sens propre et au sens figuré.

Thèmes intéressants à analyser:

Le bonheur, apparence trompeuse. ( On ne voyait que le bonheur)

La figure du père, son rôle dans la construction de l'identité personnelle.

 

Publié dans critiques de livres

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